dimanche 23 février 2014

Et enfin, du bois.

J'ai choisi deux essences de bois différentes afin de créer un contraste entre les chauve souris et le fond.
Ici, la première des deux chauve souris est déjà collée, ainsi que la branche sur laquelle elle est suspendue.



Le fond est en bois clair, du tilleul.
Les chauve souris quand à elles sont en noyer, un bois plein de veinages de teintes différentes qui vont du rosé au jaune en passant par le noir. J'ai pensé que ça les rendrait plus vivantes et en tout cas, plus intéressantes. Et puis tout à fait honnêtement, le noyer, à sculpter, c'est une jouissance continue :) La plastique même du bois fait qu'il a exactement la bonne consistance pour la sculpture, pas trop dur mais pas trop tendre. Pour reprendre les mots de mon formateur, le noyer, c'est la Rolls Royce de la sculpture.

Et la deuxième chauve souris rejoint sa copine grâce à un collage de précision! (ma spécialité)


Il me reste encore une dernière étape avant de pouvoir commencer à taper dans le bois. Je dois rajouter de la matière aux endroits où mon motif atteint les points les plus hauts. C'est à dire sur la première chauve souris, au niveau du museau et des articulations des ailes.


Après environ une heure de patience, ça y est je peux commencer à ébaucher mes volumes.
Un travail fatigant commence, j'ai pas mal de matière à enlever pour dégager la forme donc je tape fort.
Au bout de deux jours à taper dans cette masse, mes collages ont disparu, ils ont fondu et je commence à apercevoir mes chauve souris, encore un peu floues, encore un peu grossières, mais déjà présentes.


Notez au passage les magnifiques reflets de mon tilleul qui s'illumine et semble onduler à la lumière du flash. Cette spécificité du bois porte un nom, on dit que le bois est "ondé". C'est un "défaut" très utilisé pour les bois de placage. Et franchement, c'est magnifique :) Je suis une petite chanceuse!

mardi 11 février 2014

Du plâtre

Cette argile va me servir de référence pour reporter les volumes de mon motif dans le bois. Donc après avoir réalisé le modelage de mon motif en argile, j'ai coulé dessus du plâtre afin de réaliser un moule en négatif. Vos yeux ne vous trompent pas, il est un peu bleu. C'est normal.


 
L'argile en séchant perd environ 10% de sa masse et se craquelle de partout. Il est donc d'une part très difficile de la conserver longtemps sans cuisson, et d'autre part, mes volumes se modifient au fur et à mesure du séchage et je n'ai plus les mêmes points de repère pour prendre des mesures.

Je ne peux pas la faire cuire non plus.
En raison de la façon que j'ai eu de la modeler, elle est remplie de bulles d'air. L'air avec la chaleur se dilate et fait exploser l'argile (le terme n'est pas exagéré). Le danger est surtout d'endommager le four et aucun potier n'accepterait un tel risque. Donc pas de cuisson.
Inutile de préciser que la conserver humide pendant tout le temps de la sculpture (à savoir quatre semaines dans ce cas précis) serait assez complexe. Je me vois mal pulvériser de l'eau sur mon argile avec un spray toutes les 5 minutes.

Une fois le plâtre coulé dans le moule en plâtre (c'est un peu redondant oui), il me faut casser le moule afin de récupérer le négatif. On appelle cette technique de moulage "à creux perdu", à cause de la disparition du moule.
Il est extrêmement difficile de garder le moule et le positif, surtout lorsqu'on fait des volumes un peu complexes ou un peu hauts. A choisir, j'ai préféré détruire mon moule sans essayer de démouler mon positif pour ne pas risquer de le casser (parce que là tu as bossé plusieurs jours pour rien et tu pleures :)

Et tadaaaaaam


Encore quelques collages et je vais pouvoir faire des copeaux!! (Enfin il va falloir que j'affûte un peu mes gouges avant...)


dimanche 9 février 2014

Genèse d'un bas relief

Voici une pièce que je réalise au cours de formation en sculpture.
Je passerai en sa compagnie devant un jury, et elle participera à ma note finale de diplôme.

Pourquoi les chauve souris (les roussettes plus précisément)?
C'est une espèce que l'on ne trouve qu'en Asie du Sud est et en Océanie. J'ai eu la chance d'en voir une lors d'un voyage à Bali en 2007. C'est une image qui a marqué ma mémoire, notamment parce que j'étais surprise de la taille de l'animal, qui mesurait près de 50 cm!
On en a pas des comme ça par chez nous.

Je voulais absolument sculpter quelque chose avec des ailes. L'idée de départ était un phœnix et puis je ne parvenais pas à le dessiner donc j'ai abandonné.

Voici l'argile que j'ai modelée.