Marqueterie

Hello les amis,

Après deux mois et demi de silence radio, me voici de retour.

Et pour commencer, voici un article sur un stage d'une semaine que j'ai réalisé début juillet. Il s'agit d'une formation en marqueterie.

Pour celles et ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une technique de décor principalement utilisée sur le mobilier (mais pas uniquement) qui consiste à incruster de fines épaisseur de matériaux sur une surface afin de l'habiller en créant des motifs.

Pour ceux qui se poseraient la question (et elle m'a été posée), cette technique est différente de la mosaïque. En marqueterie, on découpe des morceaux à la forme désirée, qui viennent ensuite s’incruster dans un fond préalablement découpé.
Il ne s'agit pas, comme pour la mosaïque, de pièces modulaires assemblées pour créer un décor en fonction de leur couleur.
Bon, je m'exprime comme un cheval mais je ne cours pas aussi vite. J’espère que vous avez compris quand même.

Le matériau le plus utilisé est le bois (sous forme de placage donc) mais on trouve également de la nacre, du laiton, de l'étain, de l'écaille de tortue, de la coquille d’œuf ou encore de la paille pour n'en citer que quelques uns.
Je vous invite à googler, euh...googliser? enfin taper sur google Charles André Boulle qui a poussé la technique assez loin sous Louis XIV (pour ceux qui ne connaissent pas, encore une fois).

L'exercice que j'ai réalisé représente un motif imposé, inspiré d'une œuvre de Matisse. C'est par contre moi qui ai choisi les essences de bois qui le composent.

Regardez moi ces chatoiements à la lumière du soleil, n'est ce pas fabuleux!

Le fond est un damier à fil croisé (dans un sens puis dans l'autre) en sycomore ondé. J'adore le bois ondé, j'en ai déjà parlé ici.
Les étoiles de mer sont en Mélèze, le corps des oiseaux en Wengé et leurs ailes en Zebrano.

Pour les algues qui flottent et celles du pourtour j'ai choisi du Padouk, un bois naturellement rouge dont je suis tombée follement amoureuse (je suis si prévisible).
J'ai voulu obtenir des couleurs bien contrastées mais uniquement avec des essences de bois non teintées, comme ça pour voir. Globalement, pour une première, je suis assez contente du résultat.

Vous remarquerez chers internautes observateurs que vous êtes, que les ailes des oiseaux possèdent un léger dégradé de couleur.
C'est parce que je les ai "ombrés". Il existe plusieurs techniques d'ombrage que je ne dévelloperai pas ici. Celle qu'on m'a apprise consiste à tremper les morceaux de bois quelques secondes individuellement dans du sable chaud (TRES chaud) afin de leur donner une teinte plus sombre à certains endroits et donc de simuler du relief là où il n'y en a pas. Trompe l'oeil, mon ami!

La marqueterie est collée sur un support de médium parce que c'est le dérivé du bois le plus uniforme et surtout le plus inerte, donc aucun risque que ça bouge et décolle le motif (à moins de le tremper dans l'eau de manière prolongée, ce que je ne recommande pas).

C'était le niveau 1. J'ai fait le stage de niveau 2 début septembre, je vous en parlerai également fort bientôt. J’espère avoir la possibilité de réaliser le niveau 3 prochainement mais ce dernier étant sur deux semaines, ça ne sera pas pour tout de suite.

Je ne vais pas poster aussi régulièrement que j'ai pu le faire pendant ma formation de sculpture, car ma "production" ne va pas pouvoir être aussi régulière mais je vous tiendrai au courant sur Facebook, comme d'habitude (enfin pour les habitués) :) voila voila